Biographie de l’artiste Francis Bacon, son parcours et histoire

Francis Bacon

Publié le : 31 mai 20184 mins de lecture

Anglais d’origine, Francis Bacon naît en Irlande (Dublin) le 28 octobre 1909 ou il passe ses seize premières années dans un climat familial tendu, peu de contacts avec sa mère et parfois trop avec son “salaud de père” comme il ne cessera de l’appeler tout au long de sa vie. Le bonhomme, militaire et prompt au châtiment, le chasse d’ailleurs de la famille à 17 ans lorsqu’il découvre son homosexualité, il le surprend vêtu de sous-vêtements féminins.

Dès lors, Bacon mène une vie de bohème de Londres à Berlin et Paris, ville qu’il affectionne, avant de retourner à Londres en 1929. Il y travaille comme décorateur contemporain et commence à peindre ses premières huiles et gouaches en autodidacte, influencé par Picasso, Rembrandt et Vélasquez à qui il rend hommage plus tard avec sa série des “Papes”. Il subit aussi l’influence de Buñuel, le cinéaste.

Bacon réalise ses premières grandes toiles en 1933, dont plusieurs Crucifixions, présentées dans le cadre de deux expositions collectives à la Mayor Gallery de Londres. Dès 1944, il se consacre uniquement à la peinture et commence à se faire connaître, notamment avec “Trois études de figures au pied d’une crucifixion ”, un tableau d’une rare violence expressive et “deux figures” qui représente deux hommes dans un lit, une peinture qui fait scandale. Bacon peint Une Etude d’après le Portrait du pape Innocent X (1953) de Vélasquez et peint son premier autoportrait en 1956.

Francis Bacon devient célèbre avec son style bien particulier, celle de la déformation de l’image humaine et crée une esthétique de l’angoisse , de l’épouvante voire de l’isolement. En 1962, première grande rétrospective de l’œuvre de Francis Bacon à la Tate Gallery de Londres, suivit en 1963 d’une autre rétrospective au Guggenheim Museum de New York et en 1971 première grande rétrospective de Francis Bacon en France au Grand Palais de Paris. Les vingt années qui suivent Bacon expose dans le monde entier, de Moscou au Japon, en passant par les Etats-Unis et aussi en France.

Francis Bacon connaîtra le succès jusqu’à sa mort à l’âge de 82 ans en 1992 (Au cours d’un séjour à Madrid, Bacon contracte une pneumonie due à son asthme.) et après puisqu’il est unanimement considéré avec Picasso comme l’un des plus grands artistes peintres du XX ème siècle. Largement influencé par l’art classique, Bacon bâtit une oeuvre violente et déchirante triturant la figure humaine qu’il peignit pourtant exclusivement, sans jamais chercher l’abstaction chère à son époque. Bacon est resté un électron libre, il est écarté par les surréalistes et il rejetait autant la figuration « classique », imitative, que l’abstraction pure, qu’il considérait comme décorative.

Ses peintures les plus violentes restent dérangeantes et parfois inaccessibles, tant dans les poses des corps (dis)tordus ou écrabouillés que dans la matière, décomposée ou écorchée. Ses oeuvres provoquent des réactions extrêmes, souvent d’intense répulsion, tant elles sont violentes et expressives. Sa peinture, s’est très vite imposée comme une oeuvre incontournable.

« Nous sommes des carcasses en puissance. Quand je vais chez le boucher, je trouve toujours surprenant de n’être pas là, à la place de l’animal » Francis Bacon.

Pour plus d'informations : Le maître verrier, Jean-Claude Novaro

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